Béké-Bobo, c’est l’histoire douce d’une maman ingénieure : en 1999, Maggy-Nadyne cherche une solution naturelle pour apaiser sa fille de 18 mois après une opération. Elle met au point un mélange de céréales à effet anti-inflammatoire, qu’elle insère dans un ours en tissu. 

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je suis Maggy-Nadyne Lamarche, présidente fondatrice de Béké-Bobo et maman de l’ourson thérapeutique qui a changé la vie de milliers d’enfants. Ingénieure de formation, j’ai mis ma carrière entre parenthèses pour me consacrer à ma fille, née avec de graves problèmes de santé. C’est dans cette quête de soulagement naturel que j’ai conçu, en 1999, un ourson rempli d’un mélange de céréales biologiques, capable d’apaiser les douleurs des tout-petits. Ce geste d’amour est devenu une entreprise reconnue à l’international, distribuée dans plusieurs pays et utilisée par un enfant sur trois au Québec.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de créer Béké-Bobo ?

Ce n’est pas une envie, mais une nécessité. Ma fille souffrait de douleurs abdominales persistantes, et aucun traitement ne semblait l’aider. J’ai cherché, testé, inventé… jusqu’à ce que je voie son premier sourire de soulagement grâce à mon prototype d’ourson chaud-froid. Ce moment a tout changé. Béké-Bobo est né dans l’urgence, mais avec une mission claire : soulager les enfants et offrir du réconfort aux familles.

Y a-t-il un souvenir marquant de vos débuts que vous aimeriez partager ?

Oui, celui du tout premier sourire de ma fille après avoir utilisé l’ourson. C’était un moment suspendu, rempli d’émotion. Un médecin qui était présent à son chevet l’a immédiatement testé sur d’autres enfants, et les commandes ont suivi. En deux jours, j’ai reçu 50 commandes de parents dont les enfants étaient eux aussi hospitalisés à l’hôpital Sainte-Justine de Montréal. Ce souvenir est gravé dans mon cœur. Il représente le point de départ d’une aventure humaine et entrepreneuriale qui m’a menée jusqu’au Louvre, où mon ourson a été exposé comme témoin d’un savoir-faire québécois et d’un amour maternel devenu universel.

Comment est né le premier produit ?

Le premier ourson thérapeutique Béké-Bobo est né dans un moment de détresse et d’amour infini. Ma fille Camillie, alors âgée de 18 mois, souffrait de douleurs abdominales chroniques après une opération majeure. Aucun traitement ne semblait l’aider. En tant qu’ingénieure, j’ai entrepris des recherches pour trouver une solution naturelle. Après plusieurs essais, j’ai mis au point un mélange de céréales biologiques cultivées par ma famille qui, une fois chauffé, dégageait une humidité apaisante. J’ai inséré ce mélange dans une enveloppe en forme d’ourson, pour qu’elle puisse l’adopter comme un doudou. Ce fut magique : elle s’est détendue, soulagée, et m’a offert son premier sourire.

Quelles ont été les principales étapes de développement ?

Tout a commencé dans mon sous-sol, où je fabriquais les premiers oursons à la main. Après le sourire de Camillie, le bouche-à-oreille a fait son œuvre. En deux jours, j’ai reçu 50 commandes à l’hôpital Sainte-Justine. Les médecins ont commencé à l’utiliser avec d’autres enfants. Le produit a été reconnu comme un instrument médical par Santé Canada et par l’Union européenne. C’est en 2006 que l’entreprise est réellement née lors de son incorporation et que nous avons déménagé dans des locaux industriels. Depuis, c’est 1,4 million de parents qui font confiance à notre ourson pour soulager leurs enfants et aujourd’hui, un enfant sur trois au Québec possède un Béké-Bobo.

Quelle est la signification du nom de la marque ?

Le nom Béké-Bobo est une expression québécoise très courante qui trouve ses racines dans les traditions rurales. À une époque où les femmes emmenaient leurs enfants aux champs, il arrivait que les petits se blessent en jouant. Les mères leur disaient alors avec tendresse : « Viens voir maman, je vais béquer ton bobo ». Au Québec, béquer un bobosignifiait tout simplement donner un bisou magique sur la blessure pour la faire disparaître. Les enfants réconfortés cessaient de pleurer, leur maman qui pouvait retourner rapidement à leur labeur. Ce geste d’amour, simple et universel, est devenu le cœur même de la marque : soulager les douleurs des enfants avec douceur, chaleur et affection.

Quelles sont les valeurs qui vous tiennent le plus à cœur ?

Depuis la création de Béké-Bobo, mes valeurs personnelles sont devenues celles de l’entreprise : empathie, qualité, réactivité et respect de l’environnement. Chaque décision, chaque produit, chaque partenariat est guidé par le désir sincère de soulager les enfants et de soutenir les parents dans les moments difficiles.

Quels sont vos produits phares actuellement ?

Le produit phare de Béké-Bobo reste l’ourson thérapeutique, reconnu comme instrument médical au Canada et en Europe. Il est disponible en plusieurs formats et motifs. 

Avez-vous des nouveautés ou projets à venir ?

Oui, plusieurs projets sont en cours ! Nous développons un mini ourson thérapeutique, pensé pour être pratique et nomade. Il pourra facilement se glisser dans le sac à couches ou le cartable de l’enfant, et venir en aide lors de petits bobos, piqûres d’insectes, ou ecchymoses. Nous travaillons aussi sur des collections personnalisées pour des partenaires, des ensembles cadeaux corporatifs et des collaborations artistiques. À l’international, nous poursuivons notre expansion en Europe.

Où voyez-vous votre marque dans 5 ans ?

Dans cinq ans, je vois Béké-Bobo comme une référence mondiale en matière de soulagement naturel pour les enfants. Je souhaite que notre marque soit présente dans chaque maternité, chaque pharmacie, et chaque boutique spécialisée en Europe. 

Quel est le plus beau souvenir lié à l’aventure Béké-Bobo ?

Il y en a plusieurs, mais celui qui me bouleverse encore aujourd’hui, c’est le moment où j’ai reçu un email du Musée du Louvre à Paris. Au début, j’ai cru à une arnaque et je l’ai supprimé. Mais quelques semaines plus tard, un second message m’a confirmé que le musée avait acheté des oursons sur notre site web et souhaitait exposer l’un d’eux dans une vitrine consacrée aux oursons emblématiques du monde. Quand j’ai compris que mon ourson thérapeutique allait être exposé aux côtés de ceux de l’UNICEF, de Paddington et de Winnie l’ourson, j’ai pleuré. C’était comme recevoir une médaille pour tout le chemin parcouru. Ce jour-là, j’ai senti que l’amour que j’avais mis dans ce petit ourson pour soulager ma fille Camillie avait traversé les frontières et touché des milliers de familles. C’est un souvenir gravé dans mon cœur, un symbole de résilience et de reconnaissance. J’étais heureuse de partager ce moment avec ma fille Camillie qui fêtait ses 27 ans cette même journée ainsi qu’avec mes autres enfants et mon conjoint.

Qu’aimeriez-vous que les parents ressentent en utilisant vos produits ?

Du soulagement, de la confiance, et surtout du réconfort. Je veux que chaque parent sache qu’il n’est pas seul. Que notre ourson est là, comme un allié silencieux, pour apaiser les douleurs et les inquiétudes.

Avez-vous une citation inspirante à nous partager ?

« Soulager un enfant, c’est aussi soulager une famille. »